Retisser les liens entre santé et urbanisme : le nouveau défi des territoires ?
« Des quartiers et… une ville en bonne santé, c’est donc un corps vivant et complexe puisqu’habité par des humains, un corps sur lequel nous devons veiller, que nous devons ausculter (comme dans la médecine chinoise ) et soigner AVANT qu’il tombe malade, et qu’on doit traiter dès les premiers symptômes d’un dérèglement. (ça démarre pas très bien car on est déjà assez mal engagés … )
On investit sur la santé plutôt que sur la maladie ! Sur le lien plutôt que sur la perte du lien .. Parce qu’à tous points de vue, ça coûte beaucoup, beaucoup moins cher …
Une équipe médicale peut désormais accueillir des malades ou d’anciens malades comme les seuls vrais experts d’usage de leur maladie (ses effets directs et indirects sur LEUR corps, LEUR esprit, LEUR famille et entourage personnel et professionnel (Travaux de Cynthia Fleury notamment)).
La reconnaissance de l’habitant et de l’usager comme experts d’usage de leur lieu de vie, associés aux autres experts et sachants, doit nous faire progresser dans une co-construction plus démocratique (qui repose sur la formation, le partage, la collaboration et la prise de décision) d’’une ville confortable, pour tous.
Préserver et faciliter la mixité fonctionnelle, sociale, culturelle, générationnelle : la relation aux autres, nos semblables tous différents, fait partie du traitement préventif.
Préserver la nature en ville, la juste densité, les mobilités douces, l’accès à la culture, à la connaissance, à la ”bonne” nourriture, etc. est un second pré-requis.
Dans les ressources nécessaires, des personnes et des organisations qui initient, forment et accompagnent, qui prennent soin… au sein de tiers lieux évolutifs , d’accueil pour tous, d’activités et de services ; des lieux ressources, des lieux du care, du prendre soin, de la veille, de l’information et de la formation, du partage des savoirs, de l’accompagnement aux mutations, aux transformations de notre société et des territoires pour éviter les solitudes et les fractures, les incompréhensions, l’entre soi…«
Serge Le Boulch
INTAKAWA Santé – Retisser les liens entre santé et urbanisme
En 2018 et 2019, l’INTA a organisé six IntaKawas destinés à réconcilier urbanisme et santé, interviewant experts et praticiens, posant des questions opérationnelles pertinentes sur le «cure» et le «care» et réunissant une documentation conséquente.
- Proposer des solutions nouvelles en impliquant acteurs locaux et habitants
- Trouver la bonne distance qui relie territoires, santé et bien-être
- Engager le secteur privé dans une nouvelle culture de la santé dans les territoires
Certaines de ces matinées ont fait l’objet d’interviews sur Radio-Immo*
INTAKAWA #14
Le 4 octobre 2018 avait lieu à la Maison de l’Architecture le premier INTAKAWA dédié à la thématique des liens entre territoires et santé.
Notre grand témoin pour ce rendez-vous, l’adjointe à la santé de la mairie de Saint Denis Elizabeth Belin a participé à un débat autour des pratiques locales de santé et nous a fait part des défis auxquels elle est confrontée en tant qu’élue qui relèvent à la fois de l’aménagement urbain et de la santé, notamment du fait des hauts niveaux de pollution enregistrés au nord de Paris.
INTAKAWA #15
Le 6 novembre « Retisser les liens entre santé et urbanisme : quelle place pour les habitants ? » était le deuxième rendez-vous du cycle « Santé et Territoires ».
Pendant ces 90 minutes de débat, nous nous nous sommes penché plus particulièrement sur le besoin et les usages des habitants, leur vision de la santé dans leur environnement de proximité et les possibilités d’actions collaboratives en matière d’aménagement et d’amélioration de la qualité de vie. Qu’est ce qui fait santé pour les habitants en dehors des lieux de santé / de l’offre de soins ?
